Nightwish >> Premières impressons de "Human : II : Nature"
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Samedi 04 Avril 2020 - 11:24:27

A attente exceptionnelle, dispositif exceptionnel.

Cinq ans d’attente entre « Endless Forms Most Beautiful » et ce 9e opus longue durée, Nightwish aura su se faire attendre. Alors avant la chronique exhaustive de ce nouvel ambitieux opus, composé de deux disques et d’une grosse pièce de 35 minutes, voici un premier avis « à chaud » après quelques écoutes, sous forme de track by track, pour faire patienter les fans quelques jours avant la sortie officielle. Let’s Go !

 

Music : une très longue introduction, de près de trois minutes, sur laquelle de nombreuses influences ressurgissent. Tout débute dans la suite logique du final de « The Greatest Show on Earth » puis évolue vers des ambiances plus shamaniques, avec mantra et percussions assez massive. Le reste du morceau est très mélodique, la voix de Floor presque comme une ballade avant un refrain assez enlevé, avec une harmonie à 3 voix. On est loin des entrées en matière heavy d’un « Shudder Before the Beautiful », « Storytime » ou « Dark Chest of Wonders ». Un premier signe que l’album sera bien plus subtil et moins « évident » que depuis un paquet de temps.

Noise : Vous connaissez déjà le titre. Inutile d’en dire plus. Si ce n’est qu’il semble sonner beaucoup plus puissant caler dans l’album, notamment le break avec ce déluge de chœur sur la double pédale. Un bon titre, l’un des seuls qui sonne « pur Nightwish 100% grain ».

Shoemaker : Une entrée en matière assez douce, des guitares assez lourdes mais surtout un passage solaire en voix de tête absolument sublime, évoquant cet homme qui a envoyé ses cendres sur la Lune. L’un des grands passages du disque, à vous coller d’immense frisson. Floor y est impressionnante (pour ceux qui en doutait encore).

Harvest : 2e extrait que vous connaissez, dans la veine folk dont Nightwish ne veut plus se défaire depuis « Dark Passion Play ». Peut-être l’un des titres allant le plus loin dans ce style, laissant le champ libre à Troy. Un moment très chaud et organique après la pureté du morceau précédent.

Pan : Attention, claque ! L’un des titres les plus heavy du disque, rattaché dans les premiers avis à « Oceanborn » ou « Wishmaster », notamment pour le riff ou les claviers de Tuomas très old school. Pour ceux qui n’avaient pas lu, l’orchestre est totalement en retrait sur ce premier disque et « Pan » fait figure d’exception avec la présence massive du Metro Voice. Tuomas fait sonner les chœurs avec une mélodie complètement ahurissante, presque ethnique, et Floor est incroyable dessus. Un morceau qui risque de faire très mal en live.

How’s the Heart : Second titre à connotation folk, même si Emppu est bien plus présent là. Le refrain est, encore une fois, basé sur une harmonie à 3 voix, et ressemble un peu à un mix entre «For the Heart I Once Had » pour la mélodie très appuyée et « Last on the Wilds » pour le côté plus folk. Un joli morceau.

Procession : le seul titre où Floor est totalement seule. Centré autour de la voix, avec une rythmique de batterie assez tribale. Pas le titre qui ressort le plus mais il amène parfaitement ce qui va arriver.

Tribal : le bien nommé. Le titre le plus agressif de l’album, entre guitares dévastatrices, break taillé pour le live, partie de batterie très technique (Kai semble plus à son aise, maintenant que Jukka est définitivement en retrait musicalement et qu’il ne s’occupe plus que du business) et passage assez fou où les deux hommes miment des animaux sauvages à la voix, un peu comme ils faisaient en live sur « The Greatest Show on Earth ». Gros coup de pied au cul.

Endlessness : le titre de Marco. Il se taille la part du lion pendant 7 min pour le titre le plus mélancolique de l’album, à la mélodie assez étrange et inhabituelle chez Nightwish, quasi doom. Un titre à part mais excellent.

 

All the Works of Nature Which Adorn the World : 35 min totalement orchestrale. Impossible de détailler les parties, le découpage n’étant fait que pour ne pas avoir qu’une unique piste. Il va falloir du temps pour totalement encaisser ça. Tuomas a été au bout de son idée démesurée en proposant une suite symphonique sans chant, guitare ni batterie. Le London Orchestra y est seul avec le Metro Voice et nous plonge au cœur de la nature, là où les « humains » étaient au centre du premier disque. Le contraste est volontairement saisissant mais ne voyez rien de metal ici, ce n’est pas le but. On y trouve tout ce que la planète peut nous offrir, des moments intimes, majestueux, sombres, lumineux ou dangereux. Tout le travail symphonique de Tuomas est reconnaissable et évoque forcément son disque solo.

 

Au global, ceux qui reprochaient d’avoir un groupe en roue libre seront surpris par ce Human II Nature surprenant et extrêmement riche, sortant du domaine de confort des finlandais. Un premier disque quasiment sans orchestre et un second sans groupe. Il fallait oser. Et peu aurait sans doute été jusque là. Mais Nightwish peut tout se permettre c’est évident. Il est clair que les critiques fuseront mais ceux qui reprochaient le côté « Hollywood », basé sur des riffs simples et de gros chœurs avec des cuivres ne pourront pas dire que le groupe a recité une formule préétablie puisqu’il n’y a rien de tout ça ici. On est même surpris par la finesse et la subtilité des titres du premier disque, souvent assez lent et très riche, mais peu propice au live. Pas de single évident ou « basique » à la « Elan », « Amaranthe » ou « Nemo » ici.

 

La chronique arrive bientôt. En attendant, vous découvrirez ça très vite, fin de semaine prochaine. A vos commentaires !

 




Vendredi 17 Avril 2020 - 20:36:28

Grande fan de Nightwish depuis Once (merde, 16 ans déjà!!), j'avais hâte que cet album sorte!

Globalement, je suis un peu déçue. MAIS j'aime beaucoup! Ca reste du Nightwish quoi. Il n'y a pas de "waouh" comme les albums précédents, mais c'est quand même très sympa à écouter.

J'aime beaucoup Shoemaker, j'ai eu la chair de poule en écoutant Floor! Pan, Tribal et Endlessness sont très sympas aussi. Je regrète un peu qu'on entende pas davantage Marco sur l'album. J'adore Harvest, même si c'est très différent de ce dont le groupe nous a habitué, mais j'adore le côté celtique, que j'avais déjà beaucoup apprécié sur My walden.

D'après moi, les points négatifs de ce premier disque c'est que les chansons se ressemblent un peu trop, j'ai du mal à saisir l'âme de chacune (sauf quelques exceptions); on entend pas assez Marco; ça manque d'un quelque chose, de plus de dynamisme ou d'originalité peut-être. Les points positifs: les compos sont toujours chouettes, agréables, puissantes, bien faites; Floor a une voix magnifique.

Pour le deuxième disque, on retrouve davantage le talent de Tuomas que l'essence de Nightwish. Ca me convient bien car je trouve les morceaux très beaux, très agréables à écouter. On a envie de fermer les yeux et se laisser emporter par la nature... pari réussi!